Le développement d’un sujet sur l’adolescence est toujours séduisant, mais d’un traitement délicat. 

Il exige la prise en compte des fragilités, mais aussi de la puissance vitale et émotionnelle, spécifiques à cet âge. 

L’histoire d’Adrien est empreinte, dès le départ, d’une intensité qui s’affirme, par le jeu des contrastes. 

Contrastes géographiques et contextuels, contrastes d’apparences, contraste entre son milieu social et celui de ses nouvelles fréquentations. 

C’est aussi une histoire de tension et de distorsion, puisqu’une partie de sa nature, est projetée dans des rêves et des fantasmes, qu’il imagine sans espoir. 

Le parcours initiatique qu’il expérimente, n’est pas seulement rythmé par de multiples aventures et rencontres, il est aussi porteur d’un sens éthique et philosophique, qui donnent de la perspective au sujet, tout en renforçant sa singularité. 

Le sujet, de plus, permets de jouer avec l’ambiguïté du genre fantastique, sans que le film, à aucun moment, ne bascule dans cette catégorie. 

« La Morsure de l’Ange », est une fresque, romantique et rock’n roll. 

La sensualité y est omniprésente; elle s’accorde avec un érotisme qui demeure subtil. 

L’humour, intervient ponctuellement, tel un garde fou, qui préserve le sujet d’une dimension tragique, et qui ne serait pas de son propos. 

Le conte initiatique s’accorde sur une ligne, qui, in fine, sera optimiste. 

Sur le plan artistique, le travail esthétique et photographique, offre de nombreuses possibilités, et une grande richesse d’interprétation. 

Un autre aspect important du film, est son accompagnement musical. 

Qu’il s’agisse de morceaux existants, et / ou d’une bande originale, 

la musique sera la compagne indispensable du film, pour lui donner un supplément d’âme, mais aussi pour augmenter sa perméabilité émotionnelle, chez le spectateur.